L'Animal au centre de l'échange

AZCO : La médiation animale comme support de bien-être

La thérapie animale Version Miniature

La France a la particularité d’associer à un certain nombre d’interventions en thérapie animale la présence de petits rongeurs.

 

Parmi ces nouveaux animaux "utilisés" en zoothérapie s'invitent des lapins, cochons d’Inde, chinchillas, gerbilles, hamsters ou rats. Ces derniers permettent un travail sur d'autres objectifs en réveillant d'autres émotions.

Un travail tout en douceur

Leur petite taille, leur relative facilité de manipulation, leur gourmandise associée souvent à une grande douceur font des rongeurs des animaux de médiation très souvent utilisés.

 

Rappels puissant de l’enfance, leur présence stimule l’évocation des souvenirs en particulier lors de séances auprès de personnes âgées.

 

 

 

 

Faciles à dorloter, à brosser, à caresser ou à nourrir, les petits rongeurs sont des partenaires animaliers intéressants dans le travail du tonus, de l’ajustement et des coordinations manuelles mais aussi dans l’approche du soin de façon plus générale.

Un comportement et un positionnement spécifiques des proies

Pour autant, n’oublions pas que la grande majorité des rongeurs sont des proies. À ce titre, leur positionnement ainsi que leur comportement sont spécifiques. Il faut donc les approcher avec beaucoup de précaution et de respect.

 

Même si la plupart des activités de médiation sont basées sur les caresses et les portages, les petits rongeurs sont des animaux sensibles au stress. Seuls certains d’entre eux apprécient les caresses et les interactions tactiles.

Cela nécessite de la part de l’intervenant un travail important d’habituation et de préparation lors de la période d’empreinte.

 

Cette période correspond aux premiers temps de vie de l’animal. Les interactions et les stimulations proposées aux rongeurs pendant cette période, si elles sont faites de façon respectueuse et régulière, lui permettront de s’habituer aux différentes situations qu’il rencontrera par la suite lors des interventions.

Leur installation dans des habitats ouverts et diversifiés, le respect de leur sociabilité, la qualité des portages, le choix des lieux d’intervention, le rythme de travail, la surveillance des conditions météorologiques, ainsi que la durée des ateliers seront

autant d’éléments de réflexion nécessaires voire indispensables pour assurer leur bien-être en séance et en dehors des séances.

Une médiation riche et originale

Pour autant que l’animal soit respecté dans ses limites et dans ce qu’il est profondément, le travail en thérapie animale avec des petits animaux peut se révéler riche et porteur.

 

La réalisation de parcours, la création de recettes ou encore la mise en place de soins spécifiques sont autant d’activités ressources potentielles en séance.

 

Les objectifs de travail sont variés et dépendent dans tous les cas de la capacité de l’intervenant à articuler les activités bénéfiques pour l’animal et les attentes de la personne accompagnée.

Le protocole de prévention des risques indispensable

Il existe un protocole de prévention des risques vétérinaires spécifique pour tous les animaux médiateurs.

 

Les rongeurs, tout comme les autres animaux, peuvent potentiellement être porteurs de différentes pathologies dites zoonotiques. Ces dernières sont potentiellement contagieuses et dangereuses pour l’homme, en particulier pour les publics fragiles comme les jeunes enfants, les personnes malades ou encore les personnes âgées ou en traitement.

 

Il est donc particulièrement important, lors d'une thérapie animale associant les rongeurs, de prendre en compte ce risque et de mettre en place des actes préventifs ainsi que des dépistages spécifiques afin de limiter le risque de transmission et de demeurer dans une pratique sécuritaire.