L'Animal au centre de l'échange

AZCO : La médiation animale comme support de bien-être

Le bien-être animal comme défi du quotidien en zoothérapie

Évoquer le respect des animaux c’est ouvrir une porte sur des questionnements perpétuels mais indispensables.

 

En effet, au-delà des considérations théoriques et des conseils clés en main glanés dans des livres, à la télé, dans des magazines ou auprès de professionnels, la question du bien-être de l’animal médiateur se pose à chaque étape de la pratique.

 


L'habitat, un élément central du bien-être au quotidien

Même s’il participe à des ateliers de médiation, l’animal passe la grande majorité de sa vie dans son habitat quotidien.

 

Pour les petits animaux comme les rongeurs ou certains oiseaux, il s’agit d’un enclos ou d’une cage. Or cet habitat, pour lui permettre de satisfaire ses besoins biologiques, sociaux et éthologique, doit répondre à un certain nombre de critères.

 

Sa taille, les éléments qui le constituent, les modes d’accès à l’alimentation, la présence ou non de congénères, la qualité du sol, la diversification des coins de repli, l’enrichissement des accessoires sont autant de particularités à prendre en compte lors ce que l’on souhaite accueillir un animal pour la médiation.

Les lapins, cochons d’Inde, gerbilles, chinchillas sont par exemple des animaux sociaux qui ne s’épanouissent pas en solitaires !

 

L’intervenant a donc pour obligation et pour responsabilité de répondre aux besoins de ses partenaires animaliers par la mise en place d’un habitat et de conditions de vie les plus adaptés possible à leurs besoins.

Préparer son compagnon pour diminuer son stress

Pour intervenir en médiation, un animal a besoin d’être préparé à cet effet. La philosophie de la préparation repose sur la prise en compte du stress potentiel engendré par des éléments nouveaux pour l’animal du fait de la médiation. Ces éléments peuvent apparaître au moment du transport ou au moment de l’atelier lui-même. Ils peuvent être liés à l’environnement ou aux publics rencontrés. La préparation est donc indispensable quelque soit le tempérament ou l’espèce de l’animal.

La perception de l’environnement chez l’animal comme chez l’homme se fait presque exclusivement de façon sensorielle. Il est donc important de "disséquer" l’environnement de travail sous forme de différentes stimulations sensorielles. Le résultat de ce travail permettra par la suite d’orienter l’habituation et la préparation de l’animal au mieux.

 

L’intervenant dispose à cet effet de différents leviers pour agir sur chaque facteur. Il devra choisir quel levier actionner pour diminuer l’impact de chaque facteur de stress potentiel identifié puis s’assurer que son compagnon animalier possède un niveau de stress acceptable dans les conditions d’exercice qui lui propose.

Poser des limites pour respecter son partenaire animalier

Le bien-être du compagnon animalier s’entend également par la prise en compte de ses besoins et de ses limites lors des interventions elles-mêmes. Les règles imposées, le cadre proposé aux bénéficiaires de même que les conditions choisies pour les interventions et pour le transport seront au cœur de la réflexion de l’intervenant. Du choix du public à la température du véhicule, ce dernier se devra d’étudier pas et pas toutes les étapes de la vie de son compagnon et de proposer de façon la plus objective les conditions d’exercice les plus acceptables possibles.


Il existe à ce titre un test spécifique du chien médiateur qui permet d’objectiver les forces et les limites de son propre compagnon Canin. Ce test est également une aide au choix des publics les plus adaptés à l’animal et à la construction des activités ressources en lien avec son bien-être.

Le rythme de travail comme marque de respect

Un autre élément important dans la prise en compte du bien-être de l’animal est le rythme de ses interventions.

 

Prenons l’exemple d’une personne qui aimerait cuisiner de la tarte au citron. Qu’en serait-il pour sa motivation si nous lui proposions de faire 50 tartes par jour et ce cinq jours dans la semaine toutes les semaines ?


Il en est de même pour les animaux médiateurs.

Un chien peut apprécier les caresses par exemple sans pour autant être a l’aise lorsqu’il doit les supporter à trop grande dose.

 

Il est donc important de porter une réflexion approfondie et objective sur le rythme de travail proposé aux animaux médiateurs. Aucun texte ni aucune référence n’existe à ce sujet. Là encore, l’expérience, l’éthique et la sensibilité de l’intervenant seront à même de trouver le juste équilibre et l’harmonie pour une pratique respectueuse.


Enfin, le mode de vie qu’il soit nocturne ou diurne sera également à prendre en compte dans le choix du rythme de travail.